Ouverture de la COP 30 dans un climat tendu

Une cinquantaine de chefs d'État seulement ont répondu à l'invitation du président brésilien Lula, dont : 

• Emmanuel Macron ;
• le chancelier allemand Friedrich Merz
• et le Premier ministre britannique Keir Starmer.

Parmi les grands absents, les présidents chinois et indien, ainsi que les États-Unis qui ont quitté l'accord de Paris début 2025 après l'élection de Donald Trump.

Le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, a ouvert le sommet en évoquant une faillite morale face à l'échec des États à limiter le réchauffement climatique à +1,5 °C. L'ONU a confirmé que 2025 serait la 2ᵉ ou 3ᵉ année la plus chaude jamais enregistrée. Malgré ce constat alarmant, Antonio Guterres réaffirme : "Nous ne céderons pas sur l'objectif de 1,5 °C" Emmanuel Macron a appelé au multilatéralisme face au repli sur soi et à l'action contre le fatalisme.

Le président Lula a insisté sur la nécessité de mettre en œuvre les décisions des précédentes COP, notamment la sortie des énergies fossiles et la lutte contre la déforestation. Le Brésil a lancé un fonds dédié à la protection des forêts tropicales (TFFF), visant à lever 10 à 25 milliards de dollars dès 2026.

La présidence brésilienne prévoit de donner une large place aux ONG et aux populations indigènes lors de cette COP, avec un sommet des peuples le 16 novembre 2025.

La question du financement climatique promet des débats tendus. Les pays en développement, comme la République démocratique du Congo, réclament davantage de contributions des pays du Nord via des dons ou des prêts à taux préférentiels. Ces derniers, notamment les pays européens, se heurtent toutefois à leurs contraintes budgétaires.