Renouvellement du parc éolien : comment produire plus avec moins d'éoliennes
Les premières éoliennes françaises ont déjà plus de vingt ans et il est temps de les remplacer. La stratégie adoptée par la France pour ce “repowering” est d’installer des modèles plus puissants et moins nombreux. Ces nouvelles éoliennes, plus hautes, suscitent toutefois des interrogations tant des professionnels que des associations d’opposants.
La France mise sur le "repowering" pour augmenter sa production d'électricité éolienne tout en réduisant le nombre de mâts. Face au vieillissement des installations datant d'environ vingt ans, les anciennes éoliennes sont remplacées par des modèles jusqu'à cinq fois plus puissants (passant de 800 kW à près de 4 MW) mais aussi plus grands, atteignant désormais 180 mètres en bout de pales.
Cette stratégie répond aux objectifs ambitieux de la France en matière d'énergie renouvelable, secteur où elle accuse un retard, alors que l'éolien représente 10 % de sa production électrique à l’heure actuelle.
Le cas du parc de Kergrist dans le Morbihan illustre bien le phénomène : à l’été 2024, 11 éoliennes ont été remplacées par 7 nouveaux mâts, permettant ainsi de tripler la production du site. Cependant, les professionnels du secteur souhaitent une évolution réglementaire pour encadrer et simplifier ces remplacements, tandis que les opposants y voient simplement "une bonne excuse pour aller plus haut".
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