Le quota d’électricité renouvelable pour 2030 enfin voté

Dans le cadre de l'examen de la proposition de loi "Gremillet" sur l'avenir énergétique du pays, les députés ont adopté un amendement socialiste fixant un seuil minimal de 200 TWh d'électricité renouvelable sur les 560 TWh d'électricité décarbonée prévus à l'horizon 2030.

Cet amendement, porté par la députée socialiste Marie-Noëlle Battistel, vise à garantir une place significative aux énergies renouvelables dans l'objectif global de 58 % d'énergie décarbonée de la consommation finale brute d'énergie en 2030. Le texte initial ne précisait pas la répartition entre nucléaire et renouvelables, suscitant les inquiétudes de l'opposition qui craignait une surpondération du nucléaire dans le mix énergétique.

Malgré cette avancée, les critiques persistent du côté de la gauche qui déplore l'absence d'objectifs chiffrés par filière (éolien, solaire, hydraulique). Les parlementaires socialistes et insoumis dénoncent un "deux poids, deux mesures" entre les objectifs précis fixés pour le nucléaire et le caractère "vague" des ambitions renouvelables. Le ministre de l'Industrie Marc Ferracci justifie cette approche par la nécessité de "garder la possibilité d'ajuster les objectifs" selon l'évolution des techniques et du marché.