L’efficacité énergétique au coeur du débat européen

Écrit le 14 novembre 2018 à 16:06
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Modifié le 31 mai 2022 à 15:44
Temps de lecture : 1 min

Alors que la France semble s’inscrire dans une politique de baisse de la consommation d’énergie fossile, à travers une fiscalité écologiste avantageuse et à contrario une hausse des tarifs (gaz, électricité, carburant...), elle est rejointe par les pays membres de l’Union Européenne à travers l’adoption d’objectifs communs. Un tiers de consommation d’énergie en moins d’ici à 2030 et 32% d’énergies renouvelables dans le mix énergétique européen, ce sont, entre autre, les objectifs ambitieux votés par le Parlement Européen ce mardi 13 novembre.

Parlement reduction energie

Un texte largement plébiscité

Les parlementaires européens ont approuvé à 434 voix la proposition concernant l’objectif de diminution de la consommation d’énergie (contre 104 désapprobateurs). Cet objectif, s’il est certes ambitieux reste réalisable puisqu’il ne représente qu’une diminution de 0,8% par an.

L’objectif d’intégrer 32% d’énergie renouvelable sur la globalité de notre production d’énergie a recueilli quant à lui 495 voix en faveur contre 95 en défaveur.

Ces textes pourront être modifiés en 2023 en fonction des avancées technologiques réalisées d’ici là.

L’Europe est en train de mener de front une lutte contre le gaspillage énergétique et l’amélioration de notre production d’énergie en nous libérant progressivement des énergies fossiles.

L’Europe en marche avec l’écologie

Outre ces deux objectifs principaux, le parlement européen en a également approuvé deux autres :

  • Baisser de 40% les gaz à effet de serre

  • Remplacer les biocarburants de première génération par des biocarburants de deuxième génération.

  • La facilitation de l’autoconsommation d’énergie renouvelable, du stock et de la revente de surplus.

Cette ambition s’inscrit dans le cadre de l’accord de Paris pour le climat et les pays de l’Union Européenne sont main dans la main pour atteindre ces objectifs, certes élevés mais réalisables. Les états doivent se poser en exemple pour inciter les citoyens à faire de même.

L’idée est de défaire l’Europe des dépendances qu’elle a pour se fournir en énergie auprès de pays pas forcément en accord avec ses principes.

Le député européen écologiste Yannick Jadot conclut merveilleusement : « Ce sera plus sympa de dépendre de l’eau et du vent, que de Poutine, des pétromonarchies du Golfe et du Gabon. »

L’Europe, isolée dans sa démarche ?

Pour autant, si ces objectifs vont dans le bon sens, ils auraient d’autant plus de poids s’ils étaient étendus à l’échelle de la planète.

En effet, il ne faut pas oublier que les Etats-Unis, la Russie, la Chine et le Brésil représentent à eux seuls 48% des gaz à effet de serre. L’écologie ne semble pourtant pas être la principale source de préoccupation de ces pays bien qu’ils aient tous ratifiés l’accord de Paris sur le Climat. Espérons donc que des traités soient mis en place de leur côté, également en faveur de la réduction et l’amélioration de notre consommation d’énergie.

Avant d’être complètement confirmés, ces textes devront tout de même être validés formellement par le Conseil Européen. Dans ce cas, chaque état membre devra présenter d’ici le 31 décembre 2019 un “plan national intégré en matière d’énergie et de climat” pour 10 ans.

 

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