La France à la traîne sur les biocombustibles

La filière dénonce l'absence de cadre réglementaire et de mesures concrètes freinant son développement. Une fiscalité inadaptée et le manque de reconnaissance institutionnelle limitent les investissements et l'innovation. Si le premier biofioul F30 (30 % d'ester méthylique de colza) a été commercialisé fin 2022, l'objectif d'un biocombustible 100 % renouvelable reste incertain sans accélération réglementaire.

Pourtant, le marché montre d’ores et déjà sa viabilité avec plusieurs biocarburants qui permettent déjà une baisse rapide des émissions CO2 dans les transports, comme le : 

• B100 ;
• diesel paraffinique d’origine renouvelable (HVO) ;
• biométhane carburant (BioGNV). 

Les entreprises spécialisées approvisionnent annuellement 12 millions de m³ de carburants pour l'agriculture, le BTP et le transport professionnel, tout en desservant plus de 5 millions d'utilisateurs en combustibles dans les zones non raccordées aux réseaux traditionnels.

À l'approche de la prochaine programmation pluriannuelle de l'énergie (PPE), la filière s'inquiète du retard français face aux autres pays européens accélérant le développement des solutions biosourcées. De son côté, la fédération représentative de la distribution appelle à une meilleure intégration de la diversité des besoins territoriaux.