La canicule de fin juin menace la production nucléaire française

Les centrales nucléaires à eau pressurisée utilisent de grandes quantités d'eau fluviale pour refroidir les réacteurs avant de la rejeter plus chaude dans le milieu naturel. Afin de préserver l’environnement, le système est soumis à des seuils réglementaires stricts : 

• température maximale de l'eau rejetée (entre 27 et 30 °C) ;
• différentiel admissible entre l'eau entrante et sortante ;
• débits minimaux du cours d'eau.

Lorsque ces valeurs sont dépassées, EDF doit réduire la puissance des réacteurs concernés. Depuis 2000, les pertes de production pour causes environnementales représentent en moyenne 0,3 % de la production annuelle du parc nucléaire français.

Ce phénomène s'inscrit dans un contexte de réchauffement climatique qui rend les vagues de chaleur plus précoces, fréquentes et intenses. EDF doit ainsi régulièrement ajuster sa production dès le mois de juin pour respecter les contraintes environnementales, une situation qui illustre la vulnérabilité du système de refroidissement des centrales françaises face au réchauffement climatique.